ADHÉSION

KSA : Un partenariat pour faire progresser la sécurité sanitaire

Comme on l'a vu précédemment avec les grandes épidémies du virus Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014, du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) en 2012 et de Zika en 2016, les maladies infectieuses émergentes (MIE) ont trop souvent été négligées ou perçues comme des problèmes lointains. Malgré les avertissements répétés concernant la menace croissante d'épidémies et de pandémies, les acteurs des secteurs public et privé ont à maintes reprises omis d'accorder la priorité aux investissements, systèmes et structures tournés vers l'avenir qui sont nécessaires pour garantir que les vaccins, les produits thérapeutiques, les diagnostics et les autres contre-mesures médicales et outils de sauvetage sont prêts à être déployés dès le début d'une épidémie afin de freiner la propagation de la maladie avant qu'elle ne devienne une urgence de santé mondiale.

PUBLIÉ PAR L'Institut FII

26 octobre 2021
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S'ASSOCIER POUR FAIRE PROGRESSER LA SÉCURITÉ SANITAIRE AU MOYEN-ORIENT ET DANS LE MONDE ENTIER

LA RÉPONSE MONDIALE AU COVID-19
A MONTRÉ QUE LE MONDE ÉTAIT MAL PRÉPARÉ À PRÉVENIR UNE NOUVELLE MENACE DE PANDÉMIE ET À Y RÉPONDRE RAPIDEMENT.

Comme on l'a vu précédemment avec les grandes épidémies du virus Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014, du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) en 2012 et de Zika en 2016, les maladies infectieuses émergentes (MIE) ont trop souvent été négligées ou perçues comme des problèmes lointains. Malgré les avertissements répétés concernant la menace croissante d'épidémies et de pandémies, les acteurs des secteurs public et privé ont à maintes reprises omis d'accorder la priorité aux investissements, systèmes et structures tournés vers l'avenir qui sont nécessaires pour garantir que les vaccins, les produits thérapeutiques, les diagnostics et les autres contre-mesures médicales et outils de sauvetage sont prêts à être déployés dès le début d'une épidémie afin de freiner la propagation de la maladie avant qu'elle ne devienne une urgence de santé mondiale.

Toutefois, lorsque le COVID-19 est apparu au début de l'année 2020, le Royaume d'Arabie saoudite (KSA) a décidé qu'une action urgente et sans précédent était nécessaire. Compte tenu de son expérience du MERS et de son rôle en tant qu'hôte du Haj et de millions de visiteurs du monde entier chaque année, l'Arabie saoudite a reconnu très tôt la menace croissante et a fait partie d'un groupe de gouvernements de pays à revenu élevé (PRI) qui ont mobilisé un financement d'urgence pour lancer la recherche et le développement (R&D) de nouvelles contre-mesures médicales. En tant que président du Groupe des 20 (G20) à l'époque, l'Afrique du Sud s'est associée en avril 2020 à la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), investissant 150 millions de dollars américains pour contribuer au développement des vaccins COVID-19 destinés à être utilisés dans le monde entier. La CEPI a été créée trois ans auparavant, dans le sillage de la crise d'Ebola, en tant que nouveau mécanisme mondial de mise en commun des ressources pour investir de manière proactive dans des vaccins "juste au cas où" et des plates-formes "juste à temps" pour les épidémies graves de MIE. Grâce à ce soutien opportun, le CEPI a pu mobiliser des fonds supplémentaires, de l'expertise et du savoir-faire du monde entier pour accélérer le développement du vaccin COVID-19 dans le but de permettre un accès rapide, équitable et abordable aux vaccins pour sauver des vies et ralentir la propagation du virus. Pourtant, bien que les vaccins COVID-19 aient été développés en un temps record, près de deux ans après le début de la pandémie, la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) sont loin derrière leurs homologues des pays à revenu élevé en termes d'accès aux vaccins. Au 18 octobre 2021, plus de 6,72 milliards de doses de vaccin COVID-19 avaient été administrées dans le monde, soit suffisamment pour vacciner complètement plus de 40 % de la population mondiale, mais seulement 2,8 % des habitants des pays à faible revenu ont reçu au moins une dose1,2. Cette disparité flagrante n'est pas seulement inhumaine, elle est aussi dangereuse : sans une vaccination mondiale généralisée, le virus COVID-19 continuera à se propager de manière incontrôlée dans de nombreuses régions du monde, ce qui risque d'entraîner l'émergence de nouvelles variantes capables de résister aux vaccins et aux traitements existants et de réduire à néant les progrès accomplis dans d'autres pays où le taux de vaccination est élevé. Il est donc nécessaire non seulement d'accélérer d'urgence l'approvisionnement et la distribution des vaccins COVID-19 afin d'administrer plus de vaccins plus rapidement pour atteindre l'objectif mondial fixé lors du sommet mondial COVID-19, à savoir que 70 % de la population soit vaccinée dans chaque pays d'ici à septembre 2022 3, mais aussi d'accroître le financement du développement de vaccins de manière plus prévisible, plus durable et à plus long terme afin de lutter contre les variantes et de se préparer aux épidémies et pandémies futures, qui sont de plus en plus fréquentes.

Le CEPI est un investissement stratégique dans la préparation et la réponse aux épidémies et aux pandémies pour l'Afrique du Sud et le monde entier. Le CEPI est le seul organisme public de financement de la R&D qui utilise délibérément et principalement ses investissements dans la R&D pour permettre un accès mondial équitable aux vaccins contre les menaces émergentes d'épidémies et de pandémies. S'il est doté de ressources suffisantes, le CEPI offre un outil puissant pour aligner les ambitions mondiales et faire progresser le bien mondial, en mobilisant des ressources et des compétences supplémentaires et en accélérant l'action coordonnée sur la R&D prospective en matière de vaccins pour les maladies infectieuses émergentes connues et inconnues qui menacent la stabilité et la prospérité nationales, régionales et mondiales. Pour l'État du Qatar, un investissement continu dans le CEPI peut contribuer à protéger la nation et ses voisins du Moyen-Orient contre les menaces émergentes, à réaliser des gains d'efficacité en investissant dans la préparation plutôt que dans des efforts d'intervention d'urgence beaucoup plus coûteux, et à élever le leadership mondial de l'État du Qatar.

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