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S3/020 | Professeur Tony Chan | Comment la KAUST nourrit-elle les jeunes esprits innovants ?

Rencontrez le professeur Tony Chan, président de la KAUST, qui ouvre la voie à l'innovation scientifique et investit dans les jeunes esprits, STEM, éducation

Dans cet épisode, nous recevons le professeur Tony Chan, troisième président de l'Université des sciences et technologies du roi Abdallah. Tony supervise une institution qui se consacre à une nouvelle ère de réalisations scientifiques, investissant dans l'humanité en formant de jeunes esprits innovants.

Un avenir au-delà du vieillissement : Une plongée en profondeur avec le professeur Tony Chan

Lors d'une conversation passionnante avec Adam Boulton, le professeur Tony Chan, président de l'université King Abdullah pour la science et la technologie (KAUST), a levé le voile sur les mystères passionnants de l'allongement de la vie humaine. La recherche sur la longévité, domaine en pleine évolution principalement alimenté par la philanthropie, révolutionne notre perception du vieillissement et permet d'espérer un avenir où l'âge ne sera plus qu'un chiffre.

Selon le professeur Chan, notre conception du vieillissement est en train de changer. Il est de plus en plus considéré comme un état que nous pourrions contrôler, voire inverser, plutôt que comme une spirale descendante inévitable. L'objectif principal est de valider le concept, de prouver que l'allongement de la vie humaine n'est pas simplement une intrigue de roman de science-fiction, mais une réalité scientifique plausible qui pourrait bientôt se traduire par des avantages concrets pour la santé.

Une partie intégrante de la conversation avec le professeur Chan tourne autour de la possibilité de développer des thérapies puissantes pour lutter contre les maladies liées à l'âge. Du cancer aux maladies cardiaques, en passant par la démence, les afflictions qui frappent généralement à un âge avancé pourraient bientôt être vaincues. Le professeur Chan suggère que l'avenir de la science médicale ne se limite pas au traitement de ces affections ; la véritable victoire serait leur éradication totale.

Toutefois, la longévité ne concerne pas uniquement le corps physique ; la santé cognitive est tout aussi importante. Comme le dit très justement le professeur Chan, quel est l'intérêt d'un corps jeune si l'esprit est sur une trajectoire déclinante ? La prévention d'affections telles que la démence constitue donc un volet essentiel de la recherche sur la longévité. Il est intéressant de noter que les techniques permettant d'atteindre cet objectif peuvent être largement alignées sur celles utilisées pour éliminer les dommages cellulaires physiques.

La conversation porte également sur les implications sociétales d'un allongement significatif de la durée de vie. La possibilité de vivre beaucoup plus longtemps, voire indéfiniment, pourrait modifier les étapes traditionnelles de la vie, telles que la parentalité et la grand-parentalité. Mais, comme le souligne le professeur Chan, les changements sociétaux ne sont pas nécessairement négatifs ; après tout, la société est dynamique et a toujours évolué en réponse aux changements de l'espérance de vie, comme la réduction massive de la mortalité infantile au cours du siècle dernier.

Une tangente intéressante abordée par le professeur Chan est l'intersection de la recherche sur l'allongement de la durée de vie avec d'autres avancées technologiques. L'avènement des voitures autonomes, par exemple, pourrait réduire les accidents de la route, ce qui contribuerait indirectement à notre longévité. Cette perspective brosse un tableau dynamique de l'avenir, où diverses avancées technologiques améliorent collectivement la durée de vie humaine.

En établissant une analogie entre le corps humain et une machine, le professeur Chan souligne l'importance de l'entretien et de la réparation pour prolonger notre vie. De la même manière que nous pouvons empêcher une voiture de rouiller et la maintenir en bon état de marche, nous pourrions potentiellement entretenir et réparer notre corps. En s'attaquant aux problèmes liés au vieillissement, tels que la perte de densité osseuse et les dommages cellulaires, nous pourrions éventuellement ralentir, arrêter, voire inverser le processus de vieillissement.

Dans la discussion avec Adam Boulton, le professeur Chan reconnaît l'impact psychologique de l'allongement de la durée de vie. Avec l'allongement de la durée de vie, les structures et les normes sociétales vont inévitablement changer. Toutefois, comme il le souligne avec perspicacité, "nous n'avons pas besoin de devenir paranoïaques à propos d'un changement soudain dans la répartition démographique de l'humanité". Les changements seront progressifs, ce qui laissera aux sociétés le temps de s'adapter.

À l'aube d'un avenir où le vieillissement pourrait appartenir au passé, le professeur Chan envisage une accélération des progrès au cours de la prochaine décennie : accélérer cette recherche fondamentale et mettre au point des thérapies qui prolongent la vie.

Ce dialogue intriguant avec le professeur Chan nous donne un aperçu d'un avenir riche en possibilités ; un monde où les maladies liées à l'âge font partie de l'histoire et où la "durée de vie normale" est une question ouverte. Surtout, il nous rappelle que la quête d'une vie plus longue ne consiste pas seulement à ajouter des années à la vie, mais aussi à ajouter de la vie à ces années. L'espérance de vie reste donc au cœur de ce voyage passionnant.

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